Environnement

Des nouvelles de l’étang du roi

Lors d’une réunion de travail tenue le 28 septembre 2021 entre l’ONF et la municipalité, il a été décidé de mener une expérimentation de fauchage et d’arrachage des joncs ayant envahi l’étang du roi. Trois zones de 16 m2 (4×4) ont été retenues, chacune de ces zones faisant l’objet d’une technique particulière et jouxtant une zone témoin de même surface. (voir Flash info spécial ci-contre)

Ces travaux ont été menés le 15 octobre 2021 …

…et rendez-vous a été pris le 22 septembre 2022 pour en tirer un bilan.
Etaient présents ce jour-là pour l’ONF,  Thomas Bran, responsable de l’unité territoriale Sud Yvelines de Rambouillet, Jean-Luc Témoin, gestionnaire de la réserve biologique, Levon Slagmulder, Chef de projet accueil, et pour la mairie de Poigny-la-forêt, Thierry Convert, maire, Valérie Pigasse, déléguée à l’environnement et Jean-Philippe Blech, délégué aux risques naturels. 

Au préalable, M. Témoin a réalisé un carottage montré ci-dessous :

On constate qu’il y a en surface une couche de matière végétale de 20 à 30 cm, puis une couche d’argile d’une vingtaine de cm qui réalise l’étanchéité du fond de l’étang. En dessous, on arrive dans le sable. Si la couche d’argile est percée ou endommagée par un curage par exemple, l’étang ne sera plus étanche et l’eau sera absorbée rapidement dans la couche de sable.

La première zone observée a fait l’objet d’un simple fauchage :
on constate une repousse importante durant l’été et il est vraisemblable qu’après un deuxième été, les joncs auront repris la même taille que dans la zone témoin.

Zone 1

La deuxième zone a été traitée avec une débroussailleuse qui a attaqué le plus possible les racines des joncs : le résultat est nettement meilleur, il n’y a aucune repousse de jonc visible.

La troisième zone a fait l’objet d’un arrachement des joncs avec leurs racines (arrachement à la pioche): le résultat est similaire à celui de la deuxième zone avec toutefois deux repousses dues sans doute à un mauvais arrachage des racines.

Bilan de l’expérimentation :

  • le simple fauchage ne sert à rien, il faudrait recommencer chaque année ;
  • le traitement par une débroussailleuse suffisamment puissante pour attaquer les racines semble donner le résultat le plus pérenne. 

Jean-Luc Témoin recommande ensuite d’enlever une bonne couche de matière organique afin d’augmenter l’épaisseur de la lame d’eau visible. Ceci augmentera l’inertie thermique de l’étang, ce qui diminuera l’évaporation en été. Vu la fragilité de la couche d’argile réalisant l’étanchéité du fond de l’étang, il n’est pas possible de réaliser cette opération avec des engins de chantier lourds. Il faut donc envisager une opération manuelle, (pelle, bêche et brouette) qui pourrait prendre la forme d’un chantier participatif animé et guidé par l’ONF. La matière organique enlevée pourrait être compostée avec les déchets végétaux de la commune.

Scénario envisagé pour la suite :

Nous allons demander un devis à l’ONF pour le traitement à la débroussailleuse d’une surface d’étang à définir en fonction du budget disponible (l’opération peut s’étaler sur plusieurs années). Puis nous solliciterons les associations et la population pour un chantier participatif de curage de la partie où les joncs ont été coupés. La logistique de l’opération est importante et délicate mais nous souhaitons profiter de l’absence d’eau dans l’étang pour lancer une opération test  dès que possible.