« Petit rappel au sujet du Sénéçon de Jacob, l’année dernière, au milieu de l’été, nous faisions paraître un papier concernant les dangers de cette plante invasive alors qu’elle était déjà en fleur et fort menaçante.
Je prends donc soin, cette année, de vous prévenir avant vos divers départs vers des destinations estivales et de vous supplier une nouvelle fois de procéder à l’arrachage et/ou aux tontes systématiques avant leur montée en graines, que ce soit dans vos jardins ou le long de vos propriétés.
En effet, le Sénéçon de Jacob se réensemence à grande vitesse notamment en poussant sur les bords des routes et déplacé par les véhicules y circulant, il est mortellement toxique et envahi de plus en plus les champs prévus pour la production de foin.
La plupart du temps, nos animaux vont éviter son ingestion lorsqu’il est sur pied, mais séché dans le fourrage c’est moins évident pour eux et les substances alcaloïdes toxiques s’accumulent dans leur foie incapable de les évacuer même après plusieurs années et y créé des lésions jusqu’à atteindre le stade létal.
Quand les agriculteurs souhaitent cultiver en bio ou en naturel et que ce végétal impose sa présence, la seule solution est le fauchage en vue d’une destruction définitive de la production annuelle.
Les animaux, chevaux, vaches, moutons, chèvres… dépendants du foin pour l’hiver restent alors dans une grande désolation et imposent à leurs propriétaires de se tourner vers des productions moins naturelles et plus éloignées en espérant que ces zones ne soient pas également touchées par ce fléau.
L’arrachage étant la meilleure alternative à sa destruction, je vous rappelle aussi de prévoir de porter des gants suffisamment épais car, l’humain n’y échappant pas, la substance toxique maligne, en touchant la peau, a la capacité de passer votre barrière cutanée pour se diriger de la même façon vers votre foie.
Repérer bien son aspect également pour éviter à vos enfants de vous composer à mains nues un « charmant » bouquet avec ces petites fleurs jaunes comme des mini-pissenlits coiffant une longue tige ornée de feuilles frisées.
Néanmoins, si vous savez réagir à temps, vous pouvez profiter de l’aspect champêtre de sa floraison avant de vous en débarrasser sans vergogne vers la fin du mois de juillet. »
Vanessa SCHMITT
Présidente des Cavaliers Associés de Poigny